Ce SPARNATRAIL qui est derrière nous……

Si l’on accepte que tout ne sera jamais parfait malgré les efforts déployés, qu’il y aura d’inévitables chutes et de petits bobos parce que l’on ne court pas sur une piste d’athlétisme, que quelques malaises dus à la fatigue, à la fringale ou au froid se produiront, qu’il y aura toujours quelques éternels insatisfaits qui fonctionnent en exprimant leur mécontentement (d’avoir été arrêté à cause de la barrière horaire notamment), que des balisages n’auront pas été bien interprétés ou pas bien aperçus, que des Anglais ne seront pas parvenus à se faire comprendre, alors, on peut dire que le Sparnatrail 2012 aura bien vécu. Tout ce que les trailers pouvaient avoir envie de trouver – des sensations, des couleurs (ah, le bel automne), des paysages, de la difficulté (parce que sinon, il ne s’agirait pas d’un trail), des relations qui se créent (plus rapidement, justement, dans la difficulté) – tout cela leur a été servi.

La chance, il en faut toujours, c’est un temps couvert mais relativement clair, sans précipitations, sans gros vent, sans brouillard. Le ciel est débarrassé de ces conditions contrariantes qui ont déjà gâché quelques plaisirs au cours des seize premières éditions. La journée de l’ensemble des bénévoles qui se joignent aux membres du club sur le pied de guerre depuis cinq heures du matin n’en aura été que plus facile à vivre. Et quand on peut conserver le sourire à quelque endroit que l’on se trouve sur le parcours, c’est l’un des meilleurs signes d’encouragement qui soit pour les participants.

Ensuite, s’il peut y avoir de beaux vainqueurs sur le plan sportif, c’est du bonus. Jean-Jacques Moros, il s’agit une assurance sur ce plan. Tout le monde le connait au Jogging. Il est d’une simplicité rare, disponible et ouvert avec tout le monde. Difficile aussi de trouver mieux sur le Sparnatrail en terme d’efficacité : il l’a emporté chaque année où il est venu. Soit cinq fois. Ses saisons ont beau être longues, exigeantes tant au plan physique que mental, il aime y mettre un point final au Hall Pierre-Gaspard. En général, la façon dont il boucle les 55,7 kilomètres en à peine plus de quatre heures donne l’impression d’une balade. Mais sa relative facilité – parce qu’il arrive qu’il tombe lui aussi – à passer dans la boue crayeuse, de Champagne, collante et amoureuse comme ce dimanche, n’exclut surtout pas son respect des autres trailers. Ce genre de respect expliquant qu’il ait attendu un peu dans la zone d’arrivée afin d’accueillir Michel Verhaeghe, deuxième à près de douze minutes. Avec une petite plaisanterie aux lèvres : « Michel, te voilà ! Je me demandais si tu étais là, je ne t’ai pas vu… ». Ce à quoi le Nordiste répondra du tac au tac. « Je me suis fait la même réflexion, je ne t’ai pas vu non plus aujourd’hui. Enfin, si ; mais de loin. »

Si Jean-Jacques fait par conséquent un beau premier, Michel est incontestablement son digne dauphin. Le Wambrecitain ne trouvera jamais de mauvaises excuses afin de minimiser la réussite des autres dès lors qu’il est battu. La sciatique le perturbant depuis deux ans, il ne la rend pas responsable d’être dominé par le Francilien qui « est vraiment le meilleur ici ». Quel était son objectif, alors ? « Je voulais me faire plaisir car j’aime courir ici, au milieu des vignes. Et éviter de prendre 20 minutes dans la vue par Jean-Jacques comme ce fut le cas pour le deuxième du précédent Sparnatrail ». Belle humilité de la part de quelqu’un ayant tout de même gagné trois fois ici !

Qui sait si Jérémy Pignard, le vainqueur du P’iot Sparnatrail, ne sera pas bientôt un fidèle lui aussi ? Enfin, le problème actuel, avec les tout bons du P’tiot, c’est qu’ils ne se déplacent pas sur notre épreuve, la dernière du calendrier, s’ils n’ont pas quelque chose à défendre sur le classement du TTN court. Alors, l’objectif, c’est aussi qu’ils se souviennent de la qualité de l’accueil et du sérieux de l’organisation. Il n’y a pas meilleur placement pour espérer les revoir. Avant, pourquoi pas, que l’envie leur prenne de découvrir un peu plus les attraits de la région sparnacienne en passant sur le grand Sparnatrail. Parce que vraiment, avec 25 kilomètres supplémentaires, il y a de quoi apprécier la beauté du vignoble et des sous-bois de Champagne habillés de leurs plus belle robe jaune, ocre, beige, verte… Et puis, les coureurs ont vite fait de comprendre qu’il y aura toujours la possibilité d’avoir chacun sa coupe à l’arrivée. Celle contenant le meilleur des remontants !
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